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Déserts médicaux La Saône-et-Loire recrute 30 médecins

Ce département va débourser deux millions d’euros pour créer un centre de santé qui embauchera trente généralistes.

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Alors que la désertification médicale s’amplifie et que la population vieillit, la Saône-et-Loire innove en créant le premier centre de santé de France. Trente généralistes, salariés du département, y seront rattachés. « Que le monde rural soit sans médecin est inimaginable, souligne André Accary, président du conseil départemental et fils d’agriculteur. Il y va de la survie des territoires. Les incitations financières et les dispositifs existants ne suffisent pas à attirer suffisamment de nouveaux praticiens. Il y a urgence. »

Une première en France

Dix généralistes ont déjà été recrutés et vont être, dès ce mois de janvier, mis à la disposition des secteurs considérés comme prioritaires. Ceux-ci ont été définis après un appel à manifestation d’intérêt des communes et des intercommunalités. Celle de Saint-Christophe-en-Brionnais, bien connue pour son marché aux bestiaux, s’est ainsi portée candidate. Elle n’a plus de médecin, alors qu’elle en comptait trois il y a encore quelques années.

Les généralistes exerceront en équipe au sein de cinq pôles territoriaux, dotés d’antennes locales : Charolais, Autunois-Morvan, Montceau-Le Creusot, Mâconnais, Chalonnais. Ils disposeront d’un secrétariat médical et administratif partagé. Une couverture en télémédecine leur sera assurée.

Les contrats, des CDD de trois ans renouvelables (35 heures annualisées, avec temps partiel possible), prévoient une rémunération adossée à la grille des praticiens hospitaliers. Ces salariés garderont la possibilité d’effectuer des missions en secteur hospitalier. Les consultations seront encaissées par le département.

Le centre départemental de santé sera géré par une régie dotée de l’autonomie financière. Deux millions d’euros ont été budgétés pour couvrir les frais de personnel et le déploiement du dispositif.

« Notre offre peut intéresser des jeunes médecins ou des praticiens en fin de carrière, estime André Accary. Elle n’entre pas en concurrence avec la médecine libérale. Le jour où, dans un de ces territoires, des généralistes libéraux s’installeront, nous nous retirerons. »

Anne Bréhier

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